Pour conserver le bon état de la copropriété, des travaux doivent régulièrement être réalisés. Initier un projet de rénovation énergétique nécessite de s’informer sur des aspects techniques, réglementaires et financiers.
La copropriété est l’organisation d’un ou plusieurs immeubles, dont la propriété est répartie entre plusieurs personnes et divisée en lots.
La copropriété est réglementée par la loi du 10 juillet 1965 et le décret du 17 mars 1967 modifiés ainsi que par un règlement de copropriété. Ce document, propre à chaque copropriété, précise les droits et les obligations des propriétaires et des occupants de l’immeuble. En copropriété, chaque propriétaire dispose d’un ou plusieurs lots privatifs ainsi que d’une quote-part des parties communes.
RENOVER SA COPROPRIETE
A l’occasion d’un changement de système de chauffage collectif, d’un ravalement de façades, d’une réparation de la toiture ou encore lors du constat de factures d’énergie élevées, les copropriétaires s’interrogent sur l’intérêt d’entreprendre une rénovation.
Avec une gestion impliquant plusieurs parties prenantes (copropriétaires, conseil syndical, syndic), des sommes importantes à engager et des prises de décisions collectives, les interventions en copropriétés peuvent être parfois longues et compliquées.
Avant de se lancer, il faut avant tout réunir les conditions et passer par des étapes incontournables pour assurer le succès d’une opération de rénovation :
• une analyse approfondie de la situation.
• l’adhésion des copropriétaires, du syndic et du conseil syndical au projet
• un programme de travaux adapté
• un plan de financement bien construit
• un accompagnement de la copropriété tout au long de l’opération de rénovation.
Le projet de travaux doit être mis à l’ordre du jour de l’AG par le syndic ou sur proposition de tout copropriétaire (par courrier recommandé avec avis de réception, ou par lettre recommandée électronique sous réserve de l’accord écrit des copropriétaires) . Le syndic joint à la convocation à l’AG tous les documents permettant d’éclairer les copropriétaires dans leur prise de décision : devis ou tableau comparatif, éventuels liens du syndic avec les entreprises consultées... !
L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
C’est l’instance qui réunit l’ensemble des copropriétaires, au cours de laquelle les décisions sont prises au nom du syndicat de copropriétaires. L’AG se réunit au moins une fois par an pour prendre les décisions relatives à la gestion de l’immeuble selon différentes règles de majorité : • vote du budget ; • approbation des comptes ; • choix du syndic ; • entretien ; • chauffage ; • recouvrement des créances.
Elle désigne les membres du conseil syndical. La réunion d’AG des copropriétaires est habituellement à l’initiative du syndic. Chaque copropriétaire y est convoqué individuellement. Tout copropriétaire peut demander l’inscription d’une question à l’ordre du jour de l’AG.
LE CONSEIL SYNDICAL
Composé de copropriétaires (voire de l’époux, des ascendants ou descendants de ceux-ci...) élus par l’AG, le conseil syndical a un rôle consultatif. Il assiste le syndic et contrôle sa gestion. Il rend compte de sa mission à l’AG annuelle. Les membres du conseil syndical ne sont pas rémunérés. Ils sont élus pour une durée maximale de 3 ans et leur mandat peut être renouvelé. Le conseil syndical désigne son président parmi ses membres. Celui-ci a le pouvoir de convoquer l’AG.
C’est le règlement de copropriété ou, à défaut, l’AG qui fixe l’organisation et le fonctionnement du conseil syndical. Dans certains cas, il peut se voir confier d’autres missions ou délégations pour une durée déterminée. Le conseil syndical n’a pas de personnalité morale, il ne peut donc pas voir sa responsabilité engagée à l’égard de la copropriété. Néanmoins, la responsabilité de ses membres peut être engagée à titre individuel en cas de faute grave. L’AG a la possibilité de ne pas instituer de conseil syndical.
LE SYNDIC
Le syndic peut être un professionnel ou non (copropriétaire bénévole ou syndicat coopératif). Il est désigné par le syndicat de copropriétaires lors de l’AG, après mise en concurrence de plusieurs syndics par le conseil syndical. Cette mise en concurrence n’est pas obligatoire lorsque la copropriété a décidé de ne pas mettre en place de conseil syndical ou lorsque celui-ci en a été dispensé par une décision d’AG. Un contrat fixe les conditions d’exécution de ses missions, sa rémunération et la durée de son mandat (3 ans maximum) ainsi que la date de prise d’effet de celui-ci. Un même syndic peut être désigné plusieurs fois. Lorsque le syndic est rémunéré, son contrat doit respecter un modèle-type. Le syndic exécute les décisions prises en AG et assure la gestion administrative, technique, financière et comptable de l’immeuble sous le contrôle du conseil syndical. Dans certains cas, il est possible de révoquer le syndic en cours de mandat.
Bien préparer ses travaux
Le maître d’œuvre, en phase de conception, vous permettra de bien déterminer votre programme de travaux à réaliser, consulter les entreprises, analyser leurs offres, etc. En parallèle, l’Assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) vous fournira un accompagnement financier, social et technique.
Le recours à une AMO est obligatoire pour bénéficier de Ma Prime Rénov’ Copropriété, de même que le maître d’œuvre (à partir de 100 000 € de travaux).
Accompagnement financier en phase de conception :
• Aller chercher les subventions et les solutions de prêts disponibles ;
• Simuler, pour chaque copropriétaire, les quotes-parts, les subventions, les mensualités en cas de prêt et le reste à charge mensuel après subventions et économies d’énergie ;
• Aider les copropriétaires à mettre en place des prêts.
Il est recommandé de contractualiser dès la phase de conception certaines missions qui seront nécessaires en phase chantier : diagnostic amiante, coordinateur SPS et bureau de contrôle. Cela facilitera l’obtention des validations qui seront nécessaires dans les étapes suivantes.
Cibler les travaux prioritaires permet d’échelonner les interventions dans le temps pour rendre l’investissement possible pour tous les propriétaires. Mais pour que ces travaux soient cohérents et efficaces, il faut aussi les réaliser dans le bon ordre, par exemple en isolant avant de changer une chaudière. Il est aussi pertinent de les associer, par exemple en réalisant ensemble l'isolation des murs et des fenêtres, ainsi que la ventilation. Certaines aides exigent la réalisation de plusieurs travaux en même temps ou l'atteinte d'un objectif de performance globale. Pour bénéficier de ces aides, la copropriété devra peut-être revoir l'ordre des travaux initialement prévus.
Le projet de travaux doit être mis à l’ordre du jour de l’AG par le syndic ou sur proposition de tout copropriétaire (par courrier recommandé avec avis de réception, ou par lettre recommandée électronique sous réserve de l’accord écrit des copropriétaires) . Le syndic joint à la convocation à l’AG tous les documents permettant d’éclairer les copropriétaires dans leur prise de décision : devis ou tableau comparatif, éventuels liens du syndic avec les entreprises consultées... !
ATTENTION Après un Diagnostic de performance énergétique (DPE), un audit énergétique ou un Diagnostic technique global (DTG), le syndic doit inscrire à l’ordre du jour de l’AG la question de la réalisation de travaux dans le cadre d’un plan de travaux ou d’un contrat de performance énergétique.